Marius Watz

Grid Distortion, 2008-2013

La série Grid Distortion est un exemple du principe de déclinaisons matérielles d’un même processus caractéristique du travail de Marius Watz. Cette série de plusieurs panneaux de bois engravés au laser est une variante du logiciel Electroplastique #1 (Fondation Vasarely, 2005, 5 min.). Référence explicite à l’Op-Art et aux propriétés cinétiques de l’œuvre de Vasarely, cette composition abstraite est fondée sur un procédé auto-génératif de distorsion d’une grille par des attracteurs. Le dérèglement de ce système rationnel est visualisé sous la forme de motifs évolutifs mouvants et organiques. Les effets de surface et de couleur s’estompent momentanément pour révéler la seule déformation filaire ; c’est cette qualité qui est exploitée plus tard dans Grid Distortion, puis à nouveau dans la série CircGrid (2011). Le même système est alors manipulé pour obtenir des effets plastiques spécifiques, définissant une série de typologies formelles. À la pure couleur répond ici une qualité graphique, presque architecturale, dont les surprenants effets de profondeurs sont obtenus par des modulations filaires, un travail précis sur l’épaisseur et la légèreté du trait.

 Emmanuelle Chiappone-Piriou

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