Klaus Gartler & Helmut Rieder

Transmissionen, 1965

Après l’obtention de son diplôme en 1965, Klaus Gartler prolonge sa fascination pour la cybernétique et l’imaginaire de l’infrastructure à travers le projet théorique Transmissionen. Celui-ci résulte d’une étude approfondie de « l’information » en tant que phénomène global et disséminé. Gartler mise aussi bien sur la recherche et la formulation d’hypothèses scientifiques (s’inspirant des écrits de Marshall McLuhan) que sur l’analyse graphique. Dans le sillage de Buckminster Fuller (Dymaxion Map, 1928), l’architecte utilise la cartographie pour mettre en évidence l’émergence d’un « réseau global », analysant le rapport entre les zones de densité de population sur la Terre et les « potentiels connectifs » qui en résultent. Abolissant toute notion d’échelle ou de représentation proprement architecturale, ses dessins offrent ensuite des visions saisissantes de « canaux de transmission » et autres éléments nodaux qui constituent le corps artificiel de l’information, réseau synaptique sans fondation. Gartler travaille dès cette époque à la mise au point de systèmes de transport ultra rapides fondés sur l’usage des champs magnétiques. Transmissionen sera publié dès 1967 dans le numéro de Bau consacré à Buckminster Fuller (à l’occasion de sa conférence à Vienne en Juin 1967).

Aurélien Vernant

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