Conçu à partir de l’assemblage et du collage de papiers, ce dessin témoigne d’une recherche esthétique assimilant la sculpture à l’exploration d’un mouvement perpétuel. Le navire sans fin de Marino di Teana résulte d’un jeu dynamique et symbiotique des formes, ici comme saisies dans un instantané : le cube, le cercle et le cylindre s’intègrent progressivement jusqu’à former une architecture et faire surgir la notion d’espace, dans une construction harmonieuse et poétique. L’œuvre sera réalisée en 1974 sous la forme d’une sculpture monumentale (7m x 6m) pour la Garde Républicaine à Paris, offrant un exemple des nombreuses commandes publiques réalisées par l’artiste (dans le cadre de 1% artistiques ou de projets de Villes nouvelles) jusqu’à la fin des années 1990.
