Après avoir réalisé le plan d'un quartier présenté au Concours de Gand, MIASTO étend sa recherche à la ville entière à travers un modèle d’urbanisation totale. Dans l’Étude d'une ville à haute densité dans la vallée de la Seine-Vétheuil, de gigantesques arches de communication émergent du sol, s’élevant jusqu’à 150 mètres de hauteur. Evoquant par leur forme le principe des Villes Alligators développé par Chanéac en 1967, elles intègrent tous les flux et systèmes de déplacement de la métropole. Ici, ce sont les liaisons et le réseau de gaines pneumatiques transparentes qui déterminent la structure et la forme de la ville. Le long de ces collines artificielles viennent s’agglomérer, soudées les unes aux autres, les cellules plastiques destinées aux logements et aux espaces de la vie publique. Les vides générés par la superposition des habitats permettent à la lumière de pénétrer entre les volumes pour éclairer les déplacements piétons et aux logements de bénéficier de vues dégagées. Libération du sol, transports en commun individualisés, habitations différenciées, fusion structurelle des systèmes de communication et des logements constituent les idées directrices du projet. À partir d'un vaste anneau périphérique, des lignes de décélération rejoignent les formes arquées supportées par des piliers. Fondée sur une étude sociologique des usages et des réseaux urbains (nourrie d’Henri Lefebvre), le projet déploie le parti d’une forte expressivité plastique, à travers l’irruption de ces formes mégastructures, extrudées comme les « entrailles » d’un organisme vivant. Comme l'explique MIASTO, « En arrachant au sous-sol de la ville ses entrailles (métro, réseaux pneumatiques, alimentations, évacuations), en les mettant en évidence, en les enveloppant de la matière même de la ville, nous arrivons à l'image d'une cité construite autour et sur les moyens de liaison. »

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