Sigil Collective

Drapeaux de la deuxième édition de la Biennale d'Architecture d'Orléans, 2019

Symbole de souveraineté, de ferveur partisane et outil de propagande politique et militaire, le drapeau continue de jouer un rôle essentiel dans la formation des identités en Syrie et ailleurs.

Les vexillologues affirment que les bannières célèbrent le patrimoine, les accomplissements et les aspirations. Qu’il s’agisse d’agriculture ou d’infrastructures, notre travail en tant que Sigil identifie l’espace comme l’enjeu et le lieu des luttes historiques et contemporaines. Pour nos années de solitude, nous proposons deux drapeaux dont le symbolisme représente les humbles et modestes architectures de résistance auxquelles nous cherchons à participer.

Le premier drapeau représente un paysage en coupe contenant deux de ces architectures : une éolienne et un puits. L’éolienne est la représentation d’un bâtiment, aujourd’hui détruit, qui a produit pendant deux années de l’énergie électrique pour un hôpital de campagne dans la Ghûta de Damas. Le puits est une représentation de deux puits installés dans la campagne de Deraa. Pendant plus de cinq ans, ces puits ont fourni une source d’eau clandestine pour des centaines de foyers du village de Al-Taybah et de ses environs.

Le second drapeau est une représentation de notre projet le plus récent, Birdsong, dans la ville occupée de Sahem al-Joulane. Dans le cadre de ce travail, notre intervention in situ comprenait la plantation d’un verger de pommiers comptant quarante arbres dans lequel un nichoir et un épouvantail avaient également été installés. L’efficacité de ces gestes en tant qu’actes de résistance ne peut être évaluée qu’au travers de leur réalisation et de leur maintenance.

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