Dans le film Un album de famille bien particulier, Amina Menia interroge l’œuvre de l’architecte Fernand Pouillon à Alger et la relation qu’elle entretient avec sa ville natale, ses quartiers hétéroclites et ses architectures. Cet opus est constitué d’archives retraçant les chantiers lancés par Pouillon pour construire, dès 1950 et sous l’impulsion du maire Jacques Chevalier, des cités d’habitations destinées aux Algériens. L’artiste superpose à ce défilé d’images de constructions et d’inaugurations, un récit intime et poétique dévoilant son rapport à l’architecture algéroise, ses paysages, ses chantiers contemporains et à la réception de son héritage colonial. Par le biais de ces archives inédites relatant une commande d’État sans précédent, l’artiste nous invite, à la veille de la guerre d’Indépendance (1954-1962), à questionner la frénésie urbaine qui s’empare d’Alger.
