Makoto Sei Watanabe

Architecte (1952)

L’architecture de Watanabe résulte de l’interaction directe avec la ville, qui est pour lui un événement en continuelle évolution. Dans ses architectures complexes aux formes fluides et dynamiques, il exploite l’énergie positive du chaos et cherche à s’affranchir de toute pesanteur pour souligner la « qualité flottante » de l’espace. Ses expérimentations génèrent ainsi des réalisations spectaculaires depuis Mura-no terrace (1995) ou le K-Museum (1996) jusqu’à ses projets de gare pour train à grande vitesse (2004-2005). L’architecte mise sur l’intégration des paramètres naturels (lumière, vent, etc), structurels et communicationnels dans des programmes algorithmiques fonctionnant comme système matriciel : toute modification d’un élément altère la chaîne de relations et génère un nouveau calcul de l’ensemble du système. Le projet de recherche Induction Cities, initié en 1990, est fondé sur ce principe de génération hétérogène pour des logements collectifs. La Station de métro d’Iidabashi (2000) à Tokyo, déploie une trame connective et continue, qui annonce les recherches récentes de l’architecte sur le « ruban » (Ribbon), système fluide et multiperformant dont les circonvolutions créent des surfaces et des espaces différenciés tout en répondant à des contraintes matérielles et structurelles (Ribbon’s Theater, Taiwan, 2009).

Diplômé en 1976 de l’Université Nationale de Yokohama, Makoto Sei Watanabe rejoint en 1979 Arata Isozaki avant de fonder sa propre agence en 1984. Watanabe a enseigné à l’Université de Denki à Tokyo, à l’Université de Housei, de Yokohama ou encore de Tamkang à Taipei. Exposé à ArchiLab en 1999 et 2006, Makoto Sei Watanabe a reçu de nombreux prix, dont le Public Architecture Award au Japon en 2008.

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