Diptyque

Expositions permanentes

Le Frac Centre-Val de Loire propose une politique de prêt pluriannuel à destination des écoles, collèges et lycées afin de présenter dans la durée des œuvres de sa collection.

Dans chaque établissement participant, des dessins d’architectes de la collection du Frac dialoguent ensemble selon une présentation en diptyque : une reproduction à grande échelle avec un ensemble de fac-similés encadrés.

Selon un principe de commissariat collaboratif, les « habitant·es » de l'établissement scolaire (élèves, professeur·es, personnels, parents) sont invité·es à concevoir chaque exposition et à sélectionner les œuvres qui intègrent ensuite leur espace de vie quotidien.

Le projet se déploie sur quatre temps - quatre sessions de travail avec l’équipe dont trois se déroulent à l’établissement et une au Frac Centre-Val de Loire.

Les expositions

École des Gibjoncs-Paul Arnault

Rue Albert Camus
18000 Bourges

L’école élémentaire Gibjoncs-Paul Arnault se trouve au centre d’un vaste projet de création d’un espace ouvert, dans un quartier en pleine restructuration. Pour l’équipe curatoriale, cette perspective rapproche l’école du monde flottant de la Ville spatiale de Yona Friedman, œuvre majeure de l’exposition. Dans ce projet, l’air semble circuler aussi librement que les habitants, dans un réseau évolutif de liens humains et sociaux. Cet esprit d’innovation marqué par sa liberté d’adaptation et de reconfiguration s’incarne également dans le projet de la Maison toute en plastiques de Ionel Schein.L’exposition présente également d’autres projets visionnaires évoluant entre ciel et terre : suspendu dans l’air, le Pont flûte de Guy Rottier affirme sa présence entre deux montagnes, tandis qu’Eliopolis d’Aldo Loris Rossi en fait une extension naturelle. L’architecture de l’École d’Arts Visuels de Ricardo Porro apparaît comme un immense corps aux formes exubérantes et sensuelles.

Équipe curatoriale : Brigitte Bardolle, Catherine Bruneau, Fatima Chikhi, Wassim Chikhi, Sophie Foucher, Maud Guillot, Élodie Khaldi, Naisrine Khaldi, Isabelle Moret, Delphine Pansiot

Centre de Formation l'AFTEC

22 Avenue des Droits de l'Homme
45000 Orléans

L’exposition au sein du Centre de Formation de l’AFTEC Orléans entend explorer la question du « vivre ensemble ». La vie « en communauté » se déroule dans un espace social qui évolue en fonction de relations et de flux humains.

De nombreux architectes prospectifs ont proposé une architecture-réseau ouverte et adaptable grâce à la croissance organique de sa structure. Particulièrement sensible aux questions d’écologie et d’environnement, l’équipe s’est dès lors attachée à des projets évolutifs en lien avec la nature, évoquant parfois des structures vivantes. Conçus par trois architectes de la collection du Frac Centre Val de Loire (David Georges Emmerich, James Wines, Bernard Tschumi), ces projets dessinent des lieux de partage et de rencontre où la circulation libre favorise une ambiance de convivialité.

Équipe curatoriale : Habab Abdou-Moktar, Pauline Bertrand, Agathe Brinon, Benjamin Dos Santos, Catherine Gillet, Virgile Lescure, Delphine Mensac, Mathieu Tricard et Anastasia Goryunova (médiatrice territoriale au Frac Centre-Val de Loire)

Collège Maurice Genevoix

Collège Maurice Genevoix 41 bis faubourg d'Orléans
41200 Romorantin-Lanthenay

L’exposition au collège Maurice Genevoix met à l’honneur la nature. Celle-ci devient en effet un allié important de l’architecte quand elle accueille son œuvre ou lui prête ses formes ou son caractère changeant.

Eliopolis, une ville utopique d’Aldo Loris Rossi allie économie et écologie, tandis que le pavillon Hydrapier du groupe Asymptote aux formes fusillées se fondent dans son environnement tout en renforçant le clivage entre l’eau et la terre. Mais le paysage n’est pas qu’un outil ou un contexte, il est aussi un terrain de jeux pour ceux qui osent mettre en question les règles : le bâtiment-poisson du New York Aquarium imaginé par Cloud 9, une ville-dirigeable d’Archigram, une maison-bulle de Pascal Häusermann ou encore le quartier des Quatre vents de Gian Piero Frassinelli.

Équipe curatoriale : Alexandra Aristidou, Romain Bijaoui, Aurore Cachant, Yannick Cordonnier, Sam Costa, Gaëlle Gavalda, Lou Martin, Alexis Mazzola, Denis Morand, Meriem Tébal, Carole Vauquelin

Collège Montesquieu

1 Place Albert Camus
45064 Orléans

Dans cette exposition, l’équipe du collège Montesquieu a décidé de mettre à l’honneur une relation ludique entre l’architecture et ses habitant·es. Les projets sélectionnés nous invitent à retrouver le plaisir de la mobilité : déambuler dans les courbes de la maison d’Arthur Quarmby ou James Guitet, « plugger » son habitation à l’instar d’une ampoule à une ville-structure de Haus-Rucker-Co ou encore nous installer dans la Ville cratère de Chanéac. L’œuvre centrale, la Fun House, est pensée par Eric Owen Moss comme une maison-jouet où de nombreux escaliers incitent au déplacement. Comme les personnages d’un jeu, nous sommes projetés par les architectes dans des mondes nouveaux : les architectures « dentelles » de Peter Macapia modifient la perception de la réalité tandis que le Living Pod de David Greene nous permet de nous imaginer dans l’espace.

L’équipe curatoriale : Célian Bastien, Léana Benessy, Salma Boutouil, Fadillah Brick, Dilara Demir, Alban Elie, Murielle Grimonpont, Feriel Hellal, Géraldine Juillard, Nadia Massaoudy, Fatima Mazazayeva, Laëtitia Montagne, Camille Sarthre, Aaron Szkatula.

Lycée des métiers de l’Hôtellerie et du Tourisme Blois Val de Loire

174 Rue Albert 1er
41000 Blois

L’exposition au Lycée des métiers de l’Hôtellerie et du Tourisme questionne l’architecture en tant qu’espace commun dont l’organisation, à la fois dynamique et ordonnée comme une ruche, conditionne la vie d’un individu au sein d’un groupe.

L’exposition s’ouvre sur le projet emblématique de Chanéac, les Cellules polyvalentes, un système architectural qui mime le fonctionnement d’un organisme vivant au profit d’une personnalisation de l’habitat. Chanéac, comme Arthur Quarmby, Pascal Häusermann et Antti Lovag, propose des architectures ovoïdes aux formes rassurantes inspirées des cellules biologiques. Chacun imagine des principes de construction et de montage qui doivent permettre à l’habitant·e d’assembler et d’ajouter lui·elle-même et en toute liberté des bulles pour dessiner un espace sur mesure. Vittorio Giorgini convoque également des principes naturels pour envisager un espace fluide et organique à partir de poutres
« en forme de coquille » aux courbures variables.

Équipe curatoriale : Véronique Amblard, Julie Bizeray, Clément Dutheil, Mélanie Guérin, Vincent Guilloteau, Eva Merand, Patrice Morin, Elise Moyer, Inès Moyer, Théo Paumier, Donovan Pimont, Nicolas Rossard, Maxime Roussel, Fanny Rue-Thibal, Hedwige Pfister

Lycée Edouard Branly Dreux

29 Avenue du Président John Fitzgerald Kennedy
28100 Dreux

L’exposition au Lycée Édouard Branly questionne l’architecture en tant que délimitation à la fois protectrice et poreuse d’un lieu de vie. Elle témoigne également des réflexions de l’équipe curatoriale sur les relations entre l’individu et l’architecture collective. Implanté dans un quartier en pleine mutation, le lycée fait partie de son environnement, tout en constituant un territoire à part entière. Il représente ainsi un monde autonome en évolution permanente qui ne cesse pourtant de tisser des liens avec son contexte.

La question de la limite entre le dedans et le dehors, entre le collectif et le privé est abordée au travers de quatre projets d’architectes (DOGMA, Yona Friedman, Chanéac et Miasto). Certains s’attachent au rapport entre le caractère impersonnel des grands ensembles et le désir de leurs habitants de personnaliser leur habitat. D’autres imaginent des structures urbaines collectives intégrant des cellules privées pour former un espace dans lequel la communauté et l’individu cohabitent en harmonie.

Équipe curatoriale : Maëline André, Muriel Canivenc, Florian Gallepy, Thierry Mirre, Delphine Legeay, Nicolas Lezin, Jean-Bernard Sauvageon, Léa Sommet

Lycée Gaudier-Brzeska

40 Avenue Denis Papin
45800 Saint-Jean-de-Braye

L’exposition au Lycée Gaudier-Brzeska se construit autour de l’identité forte de l’établissement et de son architecture étendue et dispersée. Isolé entre un quartier résidentiel et une zone d’activités, le lycée est un univers à part, un microcosme vivant organisé selon ses propres règles et en continuel bouillonnement.

L’exposition se déploie à partir du dessin de La ville du Globe captif de OMA, véritable manifeste en faveur de l’énergie créatrice de la diversité et du pluralisme. Habiter ensemble, tout en respectant la différence et la liberté de chacun, constitue le cœur des projets de Dahinden, Friedman ou encore Chanéac, qui mettent au point des systèmes permettant à chaque habitant de s’épanouir.

Équipe curatoriale : Julie Bodji, Nadia Boury, Mathieu Brunet, Pauline Courtemanche, Hugo Debaudus, Alexandra Dupuis-Bonnet, Maxence Le Lay, Bastien Leblond, Gwenaelle Legrand, Cyprien Lequime, Nicolas Rocher, Benjamin Royannez

Lycée Pierre et Marie Curie

31 Rue Pierre et Marie Curie
36000 Châteauroux

L’équipe curatoriale du Lycée Pierre et Marie Curie a choisi de vivre ce projet ainsi que les œuvres de la collection comme des expériences potentielles de vie. Cette sélection intime et personnelle, elle évoque la fragilité de nos rêves, notre fascination pour la vie mais aussi nos inquiétudes des menaces actuelles.

L’œuvre centrale de l’exposition est un dessin, générée par ordinateur, dont la forme abstraite représente selon les commissaires notre avenir insaisissable. Les autres dessins sont également ambigües, appartenant à la fois à l’univers du rêve et du cauchemar, comme l’image de la ville de New York contaminée par les bulles dorées de Pol Bury ou les figures humaines qui semblent être abritées et en même temps écrasées par un volume géométrique chez Günter Günschel. Les formes colorées d’Andrea Branzi se dispersent dans l’espace sans jamais prendre une forme définie.

Équipe curatoriale : Marie Audejean, Mattéa Dessolier, Alexandrine Jans, Maÿlis Jans, Camille Mauclaire, Amélie Nivet, Elise Pavageau, Mathilde Raymond, Alain Sadania, Sabine Vallade

Lycée polyvalent Henri Brisson

25 Avenue Henri Brisson
18100 Vierzon

La première École Nationale Professionnelle, le Lycée Henri Brisson porte l’empreinte d’une longue tradition d’enseignement et de vie, comme témoigne notamment son architecture hétéroclite. Le lycée se projette aujourd’hui dans l’avenir et cherche à créer le lien entre les époques. Ce temps de transition est mis à l’honneur dans l’exposition, problématisant la question de la greffe en architecture.

La Maison pour Ben de Guy Rottier, imaginée pour la ville de Nice, entend renouveler, non sans humour, le langage architectural et surtout les modes d’habiter. Les projets de Haus-Rucker-Co, Klaus Pinter et Peter Cook défendent une nouvelle approche de l’architecture, plus ludique et divertissante, qui transforme le visage de la ville. L’œuvre publique de Daniel Buren pour la cour carrée du Palais-Royale à Paris est, quant à elle, un exemple réel de la cohabitation de l’architecture, dite classique, avec une réflexion contemporaine sur l’espace.

Équipe curatoriale : Hans Alves, François Bedu, Fantine Blin, Sébastien Bullier, Enora Couet, Nathalie Delisle, Sandrine Desroches, Sophie Dumez, Marie Guilloux, Sylvie Kineider, Charlène Maricot, Camille Rodriguez

Lycée polyvalent Martin Nadaud

67 Rue Jeanne Labourbe
37700 Saint-Pierre-des-Corps

L’exposition au lycée polyvalent Martin Nadaud peut s’envisager comme une histoire : celle de la libération de la forme et de la ligne d’architecture. Pensée comme un récit, avec le réel pour point de départ, elle témoigne de l’aspiration de l’équipe curatoriale pour une architecture organique, en harmonie avec le corps humain.

L’exposition s’ouvre sur un projet de James Wines (SITE) qui propose une structure homogène et standard, un environnement comprimé à plusieurs niveaux dans lequel chaque habitant construit sa maison. Le dessin de Günter Günschel agit comme le nœud de l’exposition : il témoigne de la transformation d’une grille géométrique en une forme organique entrelacée à des corps humains. Les projets de Chanéac et Enric Ruiz-Geli (Cloud 9) proposent quant à eux des architectures aux courbes sensuelles en symbiose avec la nature.

Équipe curatoriale : Thomas Bernot, Natacha Bloin-Simon, Shawna Brelet, Patrice Cassagne, Madison Chavigny, Ilango Djanarthany, Joana Dubourg, Anne Esnon, Ahmed Khalid, Natan Malapert, Cécile Olatoundji, Fabienne Rabaca, Romain Rancien, Jean Villenave

Lycée professionnel agricole de Montoire-sur-le-Loir

6 Rue de l'Agriculture
41800 Montoire-sur-le-Loir

L’équipe du lycée professionnel agricole de Montoire-sur-le-Loir, situé entre les régions naturelles du Perche et de la Petite Beauce, loin des grandes villes, a choisi de présenter une exposition de projets d’architecture urbaine qui nous invite à questionner le quotidien.

Mobiles, en expansion, compactes ou aériennes, ces villes sont pensées par et pour les habitants. Leurs déplacements animent les villes de Martin Pinchis et transforment l’architecture de New Babylon de Constant. Instant City de Peter Cook, libérée de tout ancrage au sol, se déplace vers les habitant·es des territoires périphériques pour leur apporter des événements et loisirs. Comme un motif floral, le projet pour la ville de Vitrolles de Jean Renaudie se déploie comme un ensemble harmonieux de lignes et de formes géométriques où chaque élément complète parfaitement la structure globale. à l’instar du Monument continu de Superstudio, ces villes sans début ni fin envahissent le monde en effaçant la frontière entre urbain et rural.

Équipe curatoriale : Emeline Accarias, Elodie Boutard, Emilie Ferrand, Victoria Huet, Emma Jacuzzi, Etienne Marteau, Gilles Olivier, Murielle Petri, Marie Saint Ouen, Antoine Serpin, Valentin Tournois

Lycée Viticole d’Amboise

Domaine de la Gabillière, 46 Avenue Emile Gounin
37400 Amboise

Au travers de leur sélection, les membres de l’équipe du Lycée Viticole d’Amboise mettent en avant le lien fort qu’ils·elles entretiennent avec la flore et la faune. Poétiques ou technologiques, complexes ou épurés, ces projets démontrent l’influence de la nature sur l’architecture ainsi que ses relations parfois contradictoires avec l’humain.

Bambo House de Kengo Kuma, œuvre centrale de l’exposition, est une interprétation contemporaine d’une maison traditionnelle japonaise, présentée ici sous la forme d’un dessin numérique qui offre une forme de téléscopage entre passé et futur . L’œuvre de Biothing dont les formes sont inspirées des organismes vivants est créée par un ordinateur, tandis que le dessin au crayon de Feuerstein et le plan aux couleurs passées de Chanéac présentent une vision futuriste de l’architecture.

Équipe curatoriale : Sana Bella, Axelle Bompard, Morgane Bosson, Guilhaume Chevalier, Pascale De-Crevoisier, Jean-Pierre Genet, Samuel Girard, Sylvestre Gremy, Morgane Laroche, Nikita Lyapin, Coline Marion, Gabriel Metivier, Nathalie Molard, Léna Talmo, Othilie Thierry