Shuhei Endo

Architecte (1960)

Les espaces créés par Shuhei Endo explorent de nouvelles potentialités architecturales, pour beaucoup d'entre elles fondées sur l'usage d’un matériau industriel élémentaire et peu coûteux, la tôle ondulée. « Je cherche à instaurer une architecture qui peut avoir une capacité intégrative, qui ouvre à la possibilité de mises en relation, qui suscite une dynamique de l'échange » explique l'architecte. Dans les années 1990, il explore l’idée d’une Folding Architecture, architecture du pli, théorisée dans le numéro de mars 1993 d’Architectural Design. Sa démarche s'appuie sur deux notions essentielles : le renzokutai (la continuité) et le bunyutai (la séparation partielle). Il y a d'autre part dans le travail de Shuhei Endo une volonté de dépasser, et non de rejeter, la plasticité moderne. Il s'appuie en effet sur le concept de « paramoderne », un néologisme signifiant qu'il retient la légèreté et l'abstraction de l'architecture moderniste, mais qu'il en en élimine l'uniformité en expérimentant la torsion et les structures continues en rubans. Ses bâtiments spectaculaires, immédiatement identifiables, se regroupent en séries qu’il a nommées Halftecture, Springtecture, Rooftecture, Bubbletecture, Slowtecture et Gravitecture. Chaque série n’est pas assignée à un type de bâtiment particulier mais développe des programmes divers allant du complexe thermal au temple shintoïste en passant par des toilettes publiques, des immeubles de bureaux ou des habitations.

Shuhei Endo étudie à l’université d’art de Kyoto puis établit son agence, Shuhei Endo Architect Institute en 1988 à Osaka. Ses projets ont été récompensés par de nombreux prix, et notamment le prix Surfaces à la dernière biennale d’architecture de Venise (2004). Parallèlement à son importante production, Endo enseigne à l’université Kinki de Kobe, à la Design School et à l’Institut de Technologie de Fukui.

Nadine Labedade

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