Samedi'pop

Où sont les femmes ?

À parcourir les musées et leurs textes, les édifices et leurs signatures, les villes et leurs rues, à lire les encyclopédies d’histoire de l’art et de l’architecture, un seul constat : les femmes sont peu présentes, quand elles ne sont pas purement et simplement absentes. Mais où sont-elles ? Sont-elles ailleurs ? Invisibles ? Ou invisibilisées ?

Le nouveau cycle de l’Univ’pop revient sur ces stratégies d’invisibilisation et entend restaurer la place des femmes et des « oubliées de l’Histoire » dans l’art, l’architecture et la ville.


Univ'pop

Déconstructions / Reconstructions, quand l'art dé-genre les canons

  • 07/03/2020 [11:00 - 12:30]

Intervenante : Émilie Blanc

Chercheuse associée à l'université Rennes 2, Émilie Blanc travaille sur les relations entre art et politique. Elle a notamment examiné les liens entre processus de création et pratiques féministes dans plusieurs communications et écrits. Sa thèse en histoire de l'art contemporain Art Power : tactiques artistiques et politiques de l’identité en Californie, 1966-1990 a été récompensée par le deuxième prix de thèse 2018 du GIS Institut du Genre. Elle est co-éditrice de l'anthologie Constellations subjectives, pour une histoire féministe de l'art à paraître au printemps 2020 aux Éditions iXe.

Si les artistes femmes sont souvent écartées des récits de l'histoire de l'art, de quelles manières questionnent-elles le canon ? Si les représentations dominantes contribuent aux normes du genre, comment des pratiques artistiques suggèrent de s'en libérer ? Dans ces deux cours, nous examinerons les dimensions contre-hégémoniques d'une sélection d'œuvres depuis les années 1960 à travers deux thématiques : l'histoire de l'art et le corps.

Mais… où sont-elles ? Du féminin au féminisme en architecture

Intervenante : Stéphanie Dadour

Docteure en architecture, Stéphanie Dadour est maître-assistante à l’École nationale supérieure d’architecture de Grenoble. Elle a publié divers articles et a participé à de plusieurs colloques et tables rondes à l’intersection du féminisme et de l’architecture.

Les manifestations féminines et féministes en architecture ont connu une effervescence depuis le hashtag #MeToo (BalanceTonPorc) de 2017. Mais celles-ci ont une histoire datant de plus d’un siècle : qui sont les protagonistes de ces mouvements ? Quels en sont les revendications et les tournants ?

La ville appartient-elle aux hommes ?

Intervenant : Yves Raibaud

Spécialiste de la géographie du genre, chargé de mission égalité femmes-hommes, Yves Raibaud est chercheur au sein de l'unité Passages. Il est aussi maître de conférences à l’université Bordeaux Montaigne. Ses thèmes de recherches portent entre autres sur le genre et la ville, les loisirs des jeunes, les masculinités. Il a notamment publié l’ouvrage La ville faite par et pour les hommes (2015).

L'objectif du premier cours « La ville faite par et pour les hommes » est d’analyser les cultures urbaines comme cultures masculines, puis du second, intitulé « Vers des villes plus inclusives », d’envisager si la ville durable creuse les inégalités entre les femmes et les hommes, et quelles seraient les conditions d'une ville inclusive (ou incluante) au XXIème siècle.